On peut classer les maladies de la pommes en deux familles, les ravageurs et les cryptogamiques.
les maladies fréquentes du pommier dues aux ravageurs
Selon la saison, les pommiers sont victimes de différents ravageurs, principalement des pucerons.
Les pucerons du pommier
Ils sont nombreux à se nourrir au détriment des pommiers, mais les pucerons verts, les pucerons verts migrants et les pucerons cendrés sont les variétés les plus fréquentes. Ces ravageurs, les premiers dans la saison, peuvent aussi sévir durant l’été.
Les pucerons s’attaquent aux feuilles les plus tendres, apparaissant d’abord aux extrémités des jeunes rameaux dont les feuilles s’enroulent, se déforment et parfois se décolorent sous l’effet de leurs piqûres. Lorsque l’attaque est étendue – et l’expansion peut être très rapide ! –, ils affaiblissent l’arbre et diminuent sa production.

Cas particulier des pucerons lanigères
Ces pucerons hivernent dans des anfractuosités de l’écorce et se manifestent en été sous forme d’amas cotonneux blancs. Des boursouflures chancreuses apparaissent ensuite sur les branches et au niveau du collet. Les conséquences à long terme sont identiques à celles provoquées par les autres variétés de pucerons.

Le carpocapse du pommier
On le nomme aussi « ver de la pomme » à cause de l’aspect des fruits attaqués, mais il s’agit en fait d’une chenille de papillon. Le carpocapse est un ravageur important des vergers du Midi, notamment parce que de nombreuses générations peuvent se succéder en une saison.
Sa présence peut s’observer tout l’été sur les fruits, jeunes ou prêts à être récoltés. Souvent, on ne voit qu’un point d’entrée du ver, assez discret, mais à la coupe, le fruit apparaît véreux jusqu’au cœur avec très peu de chair consommable. Il arrive qu’il chute avant maturité.

ravageurs plus occasionnels
Bien que moins fréquents, d’autres insectes font des dégâts aux pommiers, hypothéquant la récolte de pommes.
Les acariens rouges
Ils sont habituellement contenus par leurs prédateurs naturels lorsque ceux-ci ne sont pas éliminés
par l’usage intempestif d’insecticides non sélectifs. Toutefois, il arrive que des acariens s’attaquent aux feuilles et aux fruits en été et jusqu’à l’automne par temps sec et chaud. On observe alors une décoloration des feuilles, lesquelles deviennent jaune pâle puis grisâtres, avant de tomber. Il s’ensuit un affaiblissement de l’arbre et, par voie de conséquence, un moindre développement des pommes.

L’anthonome du pommier
C’est lors d’un printemps particulièrement humide qu’Anthonomus pomorum peut apparaître. La larve de ce charançon entraîne des dégâts importants sur les boutons floraux : les fleurs dont elle se nourrit brunissent et se dessèchent pour ressembler à des clous de girofle. C’est le signe caractéristique d’une attaque d’anthonome du pommier.

L’hoplocampe du pommier
L’hoplocampe du pommier (HopIocampo testudinea) est un hyménoptère qui peut pulluler dès le printemps si sa population n’est pas régulée par ses prédateurs naturels. La larve peut alors causer des dégâts importants à la récolte de pommes.
Elle commence par creuser une galerie autour de la pomme, qui prend un aspect liégeux. Avec le temps, cette larve creuse un trou arrondi plus important à l’intérieur du fruit, qui se remplit de ses excréments. La pomme parasitée cesse de se développer et chute.

les maladies cryptogamiques du pommier les plus courantes
La tavelure du pommier
Elle est due à un champignon qui provoque des lésions noires ou brunes à la surface des feuilles, des bourgeons ou des fruitss et parfois même sur le bois.
Bien que son apparition ne soit pas systématique chaque année, sauf dans des régions aux hivers particulièrement humides, c’est la maladie qui peut occasionner le plus de dégâts.
- Des taches grises à brunâtres apparaissent d’abord sur la face inférieure des feuilles, qui se
- fendent, se dessèchent et jaunissent avant de tomber. Les rameaux peuvent présenter de nombreuses petites plaies sur l’écorce et leur extrémité sécher.
- En cas d’attaque précoce, les fruits tombent en grand nombre alors qu’ils sont encore minuscules.
- Si l’attaque est plus tardive, les pommes adultes sont marquées de taches liégeuses grisâtres et
- crevassées, caractéristiques de la maladie.
Remarque : une pomme un peu véreuse ou tachée conserve ses qualités gustatives et peut être savourée après avoir été triée.

L’oïdium du pommier
Au contraire de la tavelure, l’oïdium du pommier (Podosphaera leucotricha) est favorisé par des températures chaudes avec un air sec. Les stress hydriques sont aussi des facteurs déclenchants.
Les bourgeons commencent par pousser de façon déformée avant de se couvrir d’un feutrage blanc, ensuite les fleurs se dessèchent et les feuilles se couvrent d’un léger duvet blanc farineux.
Elles finissent par se froissent et par prendre une apparence grillée. Si l’attaque n’est pas stoppée les fruits sont, eux aussi, atteints.

La moniliose du pommier
Cette maladie fongique n’est pas rare et peut s’attaquer aux pommiers comme aux fruits récoltés.
Elle est due à des champignons microscopiques (Monilia fructigena et Monilia laxa) et est favorisée par une saison particulièrement pluvieuse ou un microclimat humide.
La moniliose se caractérise par un dessèchement complet des bouquets floraux, qui s’agglomèrent et prennent une coloration brune. C’est le symptôme principal. Les quelques fruits qui se développent vont se couvrir d’une pourriture brune avec, en surface, des cercles concentriques de coussinets blanchâtres, avant de se momifier sur l’arbre.
